J’ai grandi en regardant au grand écran les maitres de la comédie (Chaplin, les Marx Brothers, Tati, Keaton…). Chacun à leur manière, ils m’expliquèrent que la comédie, c’est du sérieux! Ils m’enseignèrent la dramaturgie aussi, et soulignèrent – en donnant l’exemple – l’importance de la précision et du timing. Enfin, ils confirmèrent pour moi que le language le plus éloquent est celui du corps.

Je découvre la danse grâce à la danseuse chorégraphe Sylvie Bouchard. Ma formation en théâtre étant axée sur la voix et le texte, une certaine frustration s’était installée. Avec la danse, je découvre l’abstraction et un art qui interpelle plus directement l’imaginaire.

J’évolue et navigue maintenant entre les deux formes. Mon but est toujours de surprendre le spectateur là où il ne s’y attend pas. La transformation de l’espace public ne cesse de nourrir mes fantasmes. Le théâtre de l’Absurde et le surréalisme sont aussi toujours présents. A mes yeux, ils peignent, toujours avec justesse, la condition humaine.

Je tente de comprendre les règles du jeu et de la scène pour mieux les transgresser.

Je veux croire en un art qui respecte l’intelligence des spectateurs, et incite à l’imaginaire.

Le rôle de l’art à mes yeux est de poser des questions et de laisser le public trouver ses réponses.

Voilà les principes que j’apporte avec moi en studio pour mes créations.

Nous sommes nombreux à oeuvrer pour CORPUS. Notre équipe, c’est d’abord un grand nombre de talents qui viennent de parcours divers et variés. Je tiens ici à les remercier. Ils contribuent grandement et continuellement au succès de la compagnie.

L’arrivée de COVID ne nous a pas ralentis. Au contraire! Nous voulons animer la rue et les espaces ruraux plus que jamais. Nos deux nouvelles créations (La bulle et Interventions divines) ont été imaginées et créées en confinement. Pour accompagner cette nouvelle époque qui s’impose avec brutalité, nous proposons quelques moments de répit, sous la forme de surprises théâtrales accessibles à tous, qui défient l’ordinaire.

David Danzon

Co-fondée par Sylvie Bouchard et le directeur artistique David Danzon, CORPUS est reconnue pour son univers fantasque où la danse et le théâtre se côtoient avec naturel et interpellent l’imaginaire.

Créée en 1997, CORPUS compte aujourd’hui 15 pièces à son répertoire. La compagnie torontoise s’est rapidement bâtie une solide réputation sur la scène artistique canadienne et internationale. Au total 34 pays visités sur cinq continents avec plus de 2300 représentations! On souligne le Japon où CORPUS se produit chaque année depuis 2008.

Le travail de CORPUS peut également être vu sur le petit écran. Le court métrage Peep Show a été programmé dans plus de 100 festivals du film dans le monde entier et a remporté, en 2004, le Prix du Public à Cinedans (aux Pays-Bas). CORPUS a aussi co-créé 4-square, une émission éducative pour le jeune public avec Treehouse TV. 4-square continue à connaître un grand succès.

Plusieurs productions de CORPUS ont été nominées lors des Prix Dora Mavor Moore, et La Fédération Culturelle Canadienne Française lui a décerné le Prix Hommage 2002. En 2001, CORPUS a également remporté la médaille d’or aux IV jeux de la Francophonie (dans la discipline des Arts de la Rue).

En 1993, Sylvie Bouchard créa Dusk Dances, un festival estival de danse dans des parcs publics urbains. En 1996, Bouchard et Danzon se sont associés pour produire ce festival annuellement. CORPUS a ainsi produit Dusk Dances pendant huit années. Dusk Dances, étant maintenant une entité indépendante, est l’un des évènements les plus populaires à Toronto et en Ontario.

CORPUS est une compagnie de danse/théâtre francophone basée à Toronto. La compagnie fête son 25ème anniversaire en 2022, avec un historique de plus de 2300 représentations dans 34 pays, pour plus d’un demi-million de spectateurs. Présenter nos spectacles au grand public du monde entier, autant dans l’espace urbain que rural, est notre passion et au cœur de notre mission. Nous sommes toujours en mouvement, tant dans la forme que dans le contenu, mettant notamment à défi le rôle du spectateur.